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Affichage des articles du mai, 2021

Et Orwell peut aller se rhabiller

  Les crimes et délits policiers n’existent pas, ailleurs que dans la tête de ceux qui les voient, en dehors des corps qui les subissent. Les policiers sont par essence des victimes de la vindicte de médias islamo-gauchistes. Vive al-Sahhaf ! L’invasion de l’Irak n’a jamais eu lieu, les fiers soldats de Saddam ont repoussé les flasques yankees qui périrent dans leur vaine tentative de s’emparer de Bagdad la magnifique. Mohamed Saïd al-Sahhaf a gagné une renommée mondiale lors de l’invasion de l’Irak par les troupes étatsuniennes en 2003. Et, rétrospectivement, on peut dire qu’il n’a pas volé sa notoriété avec ses discours enflammés assurant que l’armée irakienne tenait bon face à l’envahisseur alors que les GI’s défonçaient la porte du studio télé où il se trouvait. Il a été le prophète de notre temps : il annonçait que la politique serait un discours gouvernemental, non plus seulement trompeur comme il était d’usage, mais totalement invraisemblable, absolument déconn

Des militaires à la conquête des cœurs et des esprits

  Les interventions militaires de ces dernières semaines dans l’espace public ont été lues, à raison, en clefs politiques. Mais ce faisant, on a un peu oublié qu’il s’agit précisément de militaires, dont le langage suit surtout une logique contre-insurrectionnelle (qui diffère de la politique des partis). Or, sous ce prisme, le message est assez différent : ils n’annoncent pas un danger de guerre, ils sont en guerre, bien que leur objectif soit politique, et même électoral. Une offensive à l’arme psychologique Les différentes tribunes de militaires publiées ces dernières semaines par l’hebdo Valeurs Actuelles occupent une grande place de l’espace médiatique. Du côté des partis politiques, chacun a pris position. Sans surprise, à l’extrême-droite (qui inclut une bonne part de la droite) on loue le “courage” des interventions militaires et on adhère aux contenus des textes. Côté gouvernement, après avoir tâché d’en minimiser l’impact, on s’emploie à attaquer la form

McKinsey, l’art coûteux de l’embrouille

Il y a quelques mois, nous étions nombreux à écouter pour la première fois le nom de McKinsey, en apprenant que le “cabinet de conseil en stratégie” étatsunien était chargé de diriger (ou “conseiller”) la campagne de vaccination. Plusieurs journaux français se sont étonnés qu’avec le nombre de polytechniciens, énarques et autres brillants élèves de hautes-écoles en gestion des vies et des marchandises (souvent confondues), il faille avoir recours à une boîte extérieure. Ils étaient moins nombreux à remarquer que ce McKinsey venait de reconnaître sa responsabilité dans le scandale des opioïdes aux États-Unis, encore moins à souligner son rôle dans la crise financière de 2008 et à peu près personne pour rappeler que les faillites magistrales d’Enron et de Swissair en 2001 doivent beaucoup aux fameux “conseils en stratégie” de ce même cabinet. Non, il y était toujours question du “prestigieux cabinet de conseil” dont gouvernements et multinationales se battraient les précieuses compétence

Une attaque contre-insurrectionnelle en règle

  Ici, je vais analyser trois documents récents, deux textes publiés sur des sites liées à des militaires, l’un signé par des généraux –“lettre des généraux” désormais- et republié par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles le 21 avril, l’autre par des colonels –“réponse des colonels”- et signalé par la revue Regards , et une intervention télévisée de M me  Maréchal Le Pen le 29 avril. Les contenus de ces trois documents dialoguent entre eux et se comprennent sous le prisme d’une idéologie particulière, celle de la contre-insurrection (que nous évoquerons à travers certains de ses auteurs de référence, les colonels Charles Lacheroy et David Galula). Maréchal Le Pen, dont nous avions déjà remarqué la propension à faire passer du Lacheroy  [ 1 ] pour du Gramsci  [ 2 ] , confirme son inscription dans cette tradition militaire française. Elle ne se contente pas de justifier et soutenir l’appel, elle juge plus généralement que les militaires, grâce à leurs « expéri