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Affichage des articles du 2005

H. sans suite

1.   A la génération de son père on mourrait à trente ans. H. a précisément trente ans et n’est pas spécialement attiré par la mort ou du moins a t-il admis la vie en refusant le suicide. Du coup, il se demande que faire avec cette vie. La question n’en reste pas là et il se demande qu’est sa vie. Étant rationnel, H. considère que sa vie est l’ensemble de ce qu’il a fait et ferra. Pour être sûr de ne rien oublier il fait des listes de ce qu’il a déjà fait. Selon les jours il y inclut des actes gratuits, des lieux, des études, des travailles, des amours de passage, des grands amours, des amis oubliés, des amis de toujours, les pays qu’il a visité, les villes où il est resté. Mais il n’est jamais satisfait de ses listes et elles changent à chaque nouvelle rédaction. Ainsi selon le jour la liste commence par son séjour au Maroc ou sa vie commune avec Emmanuelle. Trois années, six mois de symbiose, trente de séparation. Ou bien il souligne une action courte comme un geste. Un d

Une histoire du PRT - ERP

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Une histoire du PRT-ERP Depuis ses origines intellectuelles aux "moines rouges" guérilleros (1956 – 1972) (Pour télécharger le PDF cliquer sur l'étoile) Ce mémoire de maîtrise porte sur un acteur armé de la gauche révolutionnaire d'inspiration marxiste : le PRT-ERP (Partido Revolucionario de la Trabajadores –Ejercito Revolucionario del Pueblo). Son image, bien que changeante au gré des débats et des équilibres des forces du présent -comme toutes les images du passé-, garde aujourd'hui une odeur de souffre. Celle-ci est particulièrement entretenue par le “ parti militaire ” pour qui le PRT-ERP a justifié, plus que toute autre organisation armée, le dernier coup d'état de 1976. Ce courant insiste, à tort ou à raison, sur l'extrémisme du PRT-ERP afin de justifier son propre extrémisme qui s'est traduit durant son dernier gouvernement dictatorial (1976-1983) par la disparition de trente mille personnes et la créat

UN PALACE AUTOGÉRÉ PAR SES GROOMS

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Inauguré sous la dictature militaire, le luxueux hôtel Bauen était fermé depuis quatre ans. Ruiné par les fraudes réitérées de son propriétaire, il ne trouvait pas repreneur. Les employés licenciés s’en sont emparés et ont transformé le palace décati en coopérative florissante.