Pour une somme modique, vivez l’ivresse du pouvoir des milliardaires
Bonjour à tous et à toutes,
Pour celles et ceux qui me suivez depuis des années, je vous annonce que je reprends un rythme de chronique régulière (dans l’idéal elle serait quotidienne).
Comme dans d’autres médias où je publiais, surtout Hiya ! (durant la période de pandémie, avant et après), l’idée c’est d’aller un peu partout, où l’humeur du jour mène. Ou, plutôt de multiplier les genres, avec des billets d’humeur, de la fiction, des chroniques et des articles. Bref, tout ce que j’aime écrire.
Deux différences avec les médias antérieurs. D’une part, il n’y a plus d’équipe éditoriale. J’écris et publie. A mon avis, une telle situation éditoriale est tenable dans le temps si le lectorat participe et, d’une certaine manière, pallie à cette disparition. Les retours du lectorat deviennent le garde-fou éditorial.
Ce même lectorat (vous, j’espère) est, d’autre part, l’unique source de financement.
Avec cette double participation, financière et éditoriale, vous pourrez vivre l’expérience exaltante des milliardaires décidant, chaque jour, ce qui se publie dans ce pays. Ce qui est lisible, ce qui est dicible, ce qui ne l’est pas. Pour une somme modique, vivez l’ivresse du pouvoir des milliardaires.
En dehors de la plaisanterie, ce nouveau type de financement me fait plutôt penser à une forme de mécénat participatif. Car plus qu’un lectorat, qui paierait pour l’accès à un texte, nous avons un groupe de personnes curieuses de voir ce qui s’écrira, vers où se dirigera le chroniqueur.
Vais-je coller à une actualité envahissante ? Nous réfugier dans l’ironie (en évitant, toujours, le cynisme) face à cette actualité atroce ? Ou vous raconter comment une Sainte Vierge a fait la nique aux vulcanologues dans un bled paumé des Andes ? Ou explorer les définitions du terrorisme et ses manipulations ? Ou vous raconter le quotidien d’où je me trouve au moment où j’écris ? Ou continuer la trépidante série d’anticipation dans laquelle les dominants se retrouvent pris à leur propre piège de police prédictive ? (Oui, je vais bien reprendre la série Dominant Report, le pastiche ô combien nécessaire de Minority Report)
Moi aussi je suis curieux de connaître le texte de demain mais, à la différence de vous collectivement, je suis incapable de le financer.
Un objectif simple à terme : un salaire stable. Pour me dédier aux textes dans les trois temporalités d’écriture qui m’intéressent (le billet quotidien, l’article fouillé et le livre), j’ai besoin d’une entrée d’argent mensuel. D’où, si vous le pouvez, l’abonnement.
Alors diffusez autour de vous, surtout parmi les millionnaires qui veulent se faire passer pour milliardaires…
A bientôt,
Jérémy
PS : En plus de l’écriture, je tâche de lire devant le micro (trop maladroitement encore, me semble-t-il) afin que vous puissiez écouter les chroniques en « podcasts » encore très artisanaux.
PS2 : A un peu plus de 50 ans, je retrouve « mon » titre de « Graphomane ». Celui-ci provient de mon adolescence, d’une forme d’erreur d’interprétation collective. Le Graphomane était le titre du journal que j’avais fondé au lycée, à partir d’une réflexion de Milan Kundera, se moquant de la prétention de toujours plus de monde à vouloir se raconter, écrire pour se croire écrivain. Je crois que nous, la poignée de lycéennes et lycéens qui avons fait ce petit journal, ou fanzine, n’avions pas compris l’ironie de l’écrivain tchèque que nous adorions. Nous avons simplement vu la correspondance entre la manie d’écrire des gens qu’il moquait et la nôtre, adolescents noircissant des pages de nos poésies, réflexions et préoccupations. Trente (et kelk’) ans plus tard, je sens de la tendresse pour l’erreur, l’équivoque adolescente. Et, dans le fond, je ne suis pas sûr de ne pas être le graphomane moqué par Kundera (dont l’observation à la fin des années 1970 se sera convertie en prédiction, web et réseaux antisociaux aidant, bien au-delà de ce qu’il pouvait imaginer).
Photo de quand le premier Graphomane sortait dans mon lycée (je vous
épargne le grisonnant que je suis devenu)
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Quoiqu’il l’idée générale soit que celles et ceux qui paient le font pour l’ensemble du lectorat sans obtenir d’avantages particuliers, j’enverrai un petit essai sur Javier Milei en format pour liseuse (PDF et Epub) à qui apporte une contribution.
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